ESBE SOUTIENT LE HCR ET SAVE THE CHILDREN SWEDEN

2023-04-04

Chez ESBE, la bienveillance est une valeur cardinale. Nous avons choisi de soutenir davantage l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ainsi que l’association Save the Children Sweden.

L’altruisme fait partie intégrante de l’histoire d’ESBE. Nous avons commencé à aider notre prochain dès 1906, sur notre site de fabrication. Nous prenons la responsabilité sociale très au sérieux. Et plus de 110 ans plus tard, nous avons plus que jamais les moyens d’aider. En 2022, nous avons soutenu des familles et des enfants, pour la plupart ukrainiens, en apportant un soutien financier auHCR ainsi qu’à Save the Children Sweden.

 

 

Sur le site web du HCR, vous découvrirez comment plus de 7,1 millions d’Ukrainiens ont traversé la frontière pour trouver refuge dans les pays voisins depuis le début du conflit. Quasiment autant de personnes (6,9 millions de réfugiés) ont été contraintes de fuir au sein même du pays. Le site Save the Children Sweden relate des situations tout aussi bouleversantes. Les pluies de missiles et de roquettes ont détruit des écoles, des hôpitaux et des zones résidentielles tout entières. Dans ce chaos, plus de 5 millions d’enfants ont été déplacés et risquent à chaque instant d’être séparés de leurs parents. Tous les enfants ukrainiens, soit environ 7,5 millions de personnes, traversent une période éprouvante. Des milliers d’entre eux sont en effet contraints de vivre dans des bunkers, tandis que d’autres passent leur temps à fuir, avec tout ce que cela implique. 
Afin d’avoir une idée plus claire de la manière dont les associations humanitaires opèrent en Ukraine, nous nous sommes entretenus avec Karolina Göranzon, conseillère humanitaire de Save the Children Sweden. 
 

Bonjour Karolina ! Pouvez-vous commencer par vous présenter ? 
Je m’appelle Karolina Göranzon, j’ai 34 ans et je travaille au sein de Save the Children Sweden en tant que conseillère humanitaire depuis près de trois ans et demi maintenant. 
 

Qu’aimez-vous faire pour vous détendre durant votre temps libre ?
J’aime passer du temps avec mes amis et ma famille. J’adore les puzzles et partir me balader en forêt ou en montagne avec un sac à dos de randonnée. 
 

Dans votre métier de conseillère humanitaire, percevez-vous des lueurs d’espoir ? Qu’est-ce qui vous donne des raisons d’espérer un avenir meilleur ?

Malheureusement, les organisations humanitaires sont confrontées à des situations plus terribles les unes que les autres. Mais je suis de nature positive. Je fais tout mon possible pour que les choses s'arrangent, idem pour beaucoup de mes collègues. D’une certaine manière, j’aimerais que mon métier n’ait pas lieu d’être. Mais dans le monde dans lequel nous vivons, heureusement que nous sommes nombreux à nous investir pour améliorer la vie des gens. C’est déjà en soi une lueur d’espoir. Et cela fait chaud au cœur d’entendre toutes ces histoires montrant à que point les enfants, comme les adultes, peuvent se montrer résilients. 
 

Votre site web indique que Save the Children opère en Ukraine depuis 2014. Est-ce que cela signifie que la population ukrainienne vous connaît bien ?

Nous nous sommes rendus dans les zones touchées par le conflit dans l’est de l’Ukraine, mais depuis le 24 février 2022, nous sommes déployés dans tout le pays. Dans les régions de l’est, nous sommes reconnus grâce à nos interventions dans les écoles. Par contre, dans le reste du pays, nous ne sommes qu’une organisation humanitaire parmi beaucoup d’autres, sans parler des associations locales. 
 

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Karolina Göranzon, conseillère humanitaire de Save the Children Sweden.
La photo a été prise en juillet 2022, dans un champ de tournesols en Ukraine. 

Les besoins humanitaires en Ukraine sont-ils à peu près les mêmes que dans les autres pays ?

Malheureusement, 200 millions d’enfants dans le monde vivent dans une zone de guerre. Tous leurs besoins doivent bien évidemment être satisfaits, comme pour n’importe quel autre enfant. Save the Children est implantée dans 120 pays, mais les besoins peuvent varier d’un pays à l’autre, voire même au sein d’un même pays. Le climat hivernal, par exemple, nécessite une logistique différente, et l’approvisionnement en carburant reste un point essentiel. En Syrie, les fours écoénergétiques ont joué un rôle important. Mais dans d’autres pays, nous pouvons également être amenés à devoir remettre les infrastructures d’aplomb. 

Avez-vous été sur le terrain en Ukraine?

J’étais présente sur le terrain en juillet 2022. Je travaillais à Kiev, qui à l’époque, était plutôt épargnée. Les sirènes antiaériennes résonnaient parfois, mais il n’y avait pas de danger imminent. Les journées étaient extrêmement intenses. Mon travail consistait à lever des fonds (subventions). J’ai rempli des formulaires de candidature, j’ai accéléré les prises de décision, j’ai coordonné l’élaboration de différents projets avec d’autres collègues et j’ai échangé avec les nombreuses divisions du mouvement Save the Children dans le monde. 
Avant le 24 février 2022, 20 membres de Save the Children étaient présents sur le terrain en Ukraine. Il s’agissait principalement d’employés locaux. Aujourd’hui, c’est une autre histoire. La période est au recrutement. Nous sommes désormais plus de 200 sur le terrain, dont beaucoup de contrats de courte durée. 

Comment les travailleurs humanitaires sont-ils perçus dans les pays en guerre ? Quelles sont vos conditions de vie et comment les différentes organisations coopèrent-elles ?

Nous avons généralement été bien reçus et nous nous sommes parfaitement bien intégrés. Nous avons pour habitude de nouer des relations avec les habitants du pays dans lequel nous opérons. Malheureusement, le climat a changé au fil des ans et aujourd'hui, les travailleurs humanitaires peuvent devenir des cibles sur les terrains de conflits. La sécurité est donc d’une importance cruciale, et nos principes humanitaires guident à la fois notre travail et les endroits dans lesquels nous nous rendons. Ces principes reposent sur l'humanité (protéger la vie et la santé des personnes, où qu'elles se trouvent), la neutralité et l’impartialité. Nous ne sommes pas censés agir de manière autonome, sans un ordre du jour clairement établi. 
Lorsqu’une organisation humanitaire se trouve dans une zone de guerre, les conditions de vie varient en fonction de la situation. Vous pouvez être logé dans un studio, chez vous (si vous êtes un habitant), dans une maison d’hôtes, dans un logement temporaire ou dans des tentes, si le terrain est accidenté. Lorsque les conditions de sécurité sont réunies, et si nous nous trouvons dans une ville, nous pouvons également loger dans un hôtel.  
La collaboration entre organismes est extrêmement importante. Les différentes organisations, telles que l’ONU, Save the Children, la Croix-Rouge et les différentes agences d’aide locales doivent pouvoir s’organiser en réseau structuré. Quels sont les besoins les plus urgents ? Où sont-ils nécessaires ? Le travail se déroule sans heurts et les organisations se complètent parfaitement. Il y a une bonne coordination. 
 

Les entreprises et les particuliers donnent de l’argent aux associations humanitaires. Quelle est l’importance de ces dons ?

Chaque don est important ! Un petit geste peut faire beaucoup. Les fonds sont utilisés immédiatement et répartis en fonction de l’endroit où les besoins sont les plus urgents. Chez Save the Children Sweden, nous avons le statut « 90 account », et 90 % de l’argent provenant des dons sert à aider les enfants. Les 10 % restants sont utilisés pour la gestion, la planification, le marketing, la coordination, le suivi et le contrôle de la qualité. 

Save the Children Sweden reçoit-elle également un financement de l’État ?
Oui, c’est le cas. Nous sommes soutenus par la SIDA (Agence suédoise de développement et coopération internationale) ainsi que par l’ECHO (Direction générale pour la protection civile et les opérations d'aide humanitaire européennes de la Commission européenne).

Comment utilisez-vous les dons pour l’Ukraine ? Comment aidez-vous les enfants sur le terrain ?
Nous reconstruisons des écoles et mettons en place des lieux d’apprentissage temporaires. Depuis la pandémie, les réunions en télétravail sont devenues monnaie courante. C’est quelque chose que nous comptons exploiter en créant des plateformes d’apprentissage numériques. L’école est indispensable à l’équilibre des enfants car elle leur donne un sentiment de normalité.
Et bien sûr, nous fournissons également une aide pour les besoins de base, comme la nourriture, l’eau et le chauffage. Dans une grande partie de l’Ukraine, les marchés sont toujours ouverts (du moins au moment de rédiger ces lignes). Les biens sont disponibles, mais il peut être difficile de retirer de l’argent. L’une de nos tâches consiste donc à faciliter l’accès à l’argent liquide pour les familles. 

À quoi ressemble une journée type d’un enfant ukrainien ? Est-il possible de mener une vie quotidienne normale en temps de guerre ?

Sept millions d’enfants et d’adultes ont été déplacés au sein même du pays. Ils n’ont que très peu de biens et ont des difficultés à se loger. Ils restent chez des amis ou des membres de la famille, ou bien alors ils louent un logement temporaire. Chez Save the Children, nous intervenons avec nos partenaires dans des centres collectifs locaux afin d’aider les personnes déplacées. 
Nous tâchons d’offrir un accès à l’éducation et nous organisons des cours de rattrapage. Cela permet aux élèves de combler leur retard. En temps de guerre, des personnes de différents métiers sont déplacées. Les enfants ukrainiens sont donc souvent accompagnés par des enseignants qui ont eux-mêmes été déplacés. Le développement des compétences et la fourniture du matériel d’apprentissage contribuent à normaliser le quotidien des enfants et des adultes. 
 

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Crédit photo : Ukraine, Save the Children
Save the Children apporte son aide à un refuge pour familles déplacées à Tchernivtsi, en Ukraine. L’association a aménagé pour l’occasion un atelier créatif pour les enfants. Dans cet espace, les enfants peuvent faire des activités et oublier un temps le stress lié à leur situation difficile. Save the Children a récemment fourni des articles de papeterie, des jouets ainsi que des manuels scolaires et compte ensuite créer une plateforme d’apprentissage numérique.
king on establishing a digital learning centre.

Rencontrez-vous souvent des enfants non accompagnés qui ont été séparés de leurs parents/familles ? Comment pouvez-vous aider ces enfants ?

Nous voyons des enfants non accompagnés dans les pays voisins. Pour leur offrir un environnement sûr, nous travaillons avec d’autres organisations présentes sur le terrain. Nous mettons les enfants en contact avec des centres spécialisés et nous travaillons avec les autorités nationales en utilisant les systèmes qu’elles ont mis en place. Pour Save the Children, il est essentiel que cette coordination se fasse dans des conditions de sécurité optimales, surtout compte tenu des dangers auxquels les enfants non accompagnés sont confrontés.  

Enfin, quelle est selon vous la chose la plus importante à apporter aux enfants exposés à la guerre ? Qu’est-ce qu’ils aiment habituellement ?
La sécurité est évidemment la priorité absolue. Mais sinon, il faut leur proposer des activités d’enfant. Ils doivent pouvoir jouer. 
Le personnel de Save the Children a l’habitude de rencontrer des personnes ayant vécu des situations difficiles. Nous sommes formés pour répondre aux besoins psychosociaux de chacun et pour apporter les premiers soins psychologiques. Cette aide repose sur les cinq principes suivants : calme, sécurité, confiance, sentiment d’appartenance et espoir. Et pour nous aider, nous avons également mis en place des processus éprouvés qui nous permettent d’orienter les enfants vers les bons organismes d’aide au cas où nous n’offririons pas les services nécessaires. 
Merci d’avoir bien voulu répondre à nos questions, Karolina !

 

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Crédit photo : Ukraine, Save the Children
Smile UA est un partenaire de Save the Children qui est basé en Ukraine. Smile UA gère de nombreux espaces et ateliers pour enfants déplacés et propose un large éventail d’activités et d’événements pour tous les âges. Ces activités visent à offrir aux enfants un espace dans lequel ils peuvent jouer et se détendre en toute sécurité. Des psychologues et des animateurs sont également présents pour veiller à ce que le programme d’activités améliore la santé mentale des enfants présents.